La ligne de tramway, inaugurée le 11 décembre 2010 et baptisée ligne T1, relie Toulouse à Blagnac et Beauzelle.
Son prolongement, mis en service le 20 décembre 2013, permet une liaison rapide entre la ligne A (station Arènes) et la ligne B (station Palais de Justice) du métro.
Une correspondance est possible avec le TER Midi-Pyrénées à Arènes (ligne C).
La ligne T1 est dotée d’un parking-relais de 400 places situé au terminus Aéroconstellation.
Son itinéraire offre une desserte efficace et attractive du Nord-Ouest toulousain, identifié comme un pôle économique et résidentiel majeur de l’agglomération.
Elle dessert également des équipements majeurs comme le CHU Purpan, le Zénith de Toulouse, de nombreux établissements scolaires, le Stadium, l’IUFM, la piscine municipale, le Parc des Expositions, la Prairie des Filtres, le Palais de Justice, le Jardin des Plantes, le Muséum d’Histoires Naturelles, le Quai des Savoirs, théâtres et salles de spectacle.
Caractéristiques
L’ouvrage d’art
C’est au cœur du boulevard Déodat de Séverac que s’est déroulée une opération délicate avec la construction de l’ouvrage permettant au tramway de passer sous les voies SNCF. Le tramway circule sous la voie ferrée ainsi que les cyclistes, alors que deux files de circulation pour les automobilistes sont maintenues en surface. C’est aussi sur le pont Saint Michel qui franchit la Garonne, qu’ont été effectués d’importants travaux de renforcement pour permettre au tramway de circuler sur cet ouvrage remarquable de 500 mètres de long.
Le centre de maintenance Garossos
Implanté sur une parcelle de 4 ha, le centre de maintenance est situé dans la ZAC Andromède sur la commune de Blagnac près de l’échangeur de Garossos au terminus Nord de la ligne T1.
Le centre de maintenance comprend deux bâtiments : un de 6 200 m2 réservé à la maintenance des rames et un de 1 800 m2 dédié, pour la plus grande partie, au personnel d’exploitation.
La signalisation
Avec l’arrivée du tramway est apparue une nouvelle signalisation qui alerte du danger et indique la priorité absolue qui lui est accordée.
Les recommandations à observer pour bien vivre la ville avec le tramway :
L’espace urbain remodelé
Un nouvel espace public voit le jour, ce n’est pas uniquement une plateforme de voies qui a été réalisée, ce sont également des chaussées rénovées, des places publiques redessinées. Une part importante a été donnée aux modes de déplacements doux, avec une piste cyclable, des trottoirs élargis, une réduction des voies de circulation et des places de stationnement automobiles.
La plateforme du tramway comme ses abords laissent une large place aux espaces verts avec la plantation de :
Depuis la première mise en service du tramway, des expérimentations ont été menées pour créer des gazons économes en entretien et en arrosage. Ainsi, les nouveaux espaces gazonnés de la ligne ont une consommation d’eau inférieure de 15% à ceux du reste de la ligne.
Pour le tronçon des allées Jules Guesde et Paul Feuga, c’est l’eau de la Garonne qui est utilisée pour l’arrosage, évitant ainsi d’utiliser l’eau potable.
Plus qu’une simple branche de la ligne T1, la ligne T2, mise en service le 11 avril 2015, constitue une nouvelle desserte venant compléter le maillage du territoire de l’agglomération.
Elle offre une liaison directe entre le centre-ville de Toulouse et l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
Connectée à hauteur du rond-point Jean Maga à la ligne T1, elle a pour destination l’aéroport de Toulouse-Blagnac où son terminus est implanté à proximité du hall C, niveau Arrivées.
Quelques chiffres :
Un viaduc sur l’autoroute
La ligne T2 franchit un obstacle majeur : l’autoroute A621, colonne vertébrale de la desserte de la zone aéroportuaire, des quartiers (Aéroconstellation, Andromède) et de futurs équipements (Parc des Expositions).
La solution retenue a été de construire un viaduc d’un seul tenant, avec une travée unique dédiée à la plateforme du tramway.
La ligne T2 était appelée Ligne Envol pendant la phase travaux.
Une accessibilité maximale
Ligne de tramway sur fer alimentée par ligne aérienne de contact, les rames sont climatisées avec système de sonorisation, de vidéo et d’information voyageur.
Le parc compte 24 rames de tram Citadis 302 fabriquées par Alstom à La Rochelle.
D’une capacité de 209 places (52 places assises et 157 places debout), les rames mesurent 32 m de long, 2,40 m de large, et pèsent 39 tonnes à vide.
Entièrement accessible aux Personnes à Mobilité Réduite, le véhicule présente un plancher bas intégral. Le véhicule est symétrique et réversible. Les portes sont à la même position par rapport au quai quel que soit le sens de circulation du véhicule ce qui favorise les accès privilégiés. Des équipements spécifiques ont également été prévus pour les malvoyants : pastilles podotactiles ont, par exemple, été incrustées au sol en face des valideurs, afin de permettre aux malvoyants de les localiser.
Par ailleurs, un relief identifiable au toucher permet de repérer et actionner les boutons d’ouverture des portes. En station des cheminements et traversées podotactiles sont aménagés.
Pour assister les déplacements des voyageurs sur le réseau de transport, le véhicule est équipé de haut-parleurs et d’interphones.
Ces équipements permettent notamment :
Lignes aérodynamiques dessinées par Airbus
À Toulouse, c’est l’aéronautique qui a inspiré le design des rames de tramway. La création a été effectuée par Alstom en liaison avec les designers d’Airbus : Bruno Saint-James, Jason Zaneboni et leur groupe de travail.
Carrosserie extérieure et aménagements intérieurs adoptent en conséquence, les lignes épurées et dynamiques du design aéronautique qui se retrouve dans la majorité des éléments du Citadis (bout avant, couleur de la carrosserie, phares, barres de maintien, coloris intérieurs, coloris des tissus…).
Des rames de tramways recyclables à 90 %
En plus d’utiliser une énergie propre et de transporter autant de personnes que 3 bus (standards) ou 50 voitures, le tramway est fabriqué en employant des matériaux tels que l’acier, l’aluminium ou le cuivre, dont les filières de recyclage sont bien développées. Cette approche permet une recyclabilité de plus de 90 %.
Les nuisances sonores sont également réduites aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du tramway par l’utilisation de matériaux isolants et par l’amélioration du contact roue-rail grâce à des amortisseurs acoustiques. Ainsi, ultra silencieux, le tramway Citadis émet un niveau sonore inférieur de 5 dBA au niveau généré par le trafic automobile, soit près de 4 fois moins de bruit. L’utilisation de matériaux en composite et l’amélioration de l’efficacité des systèmes de traction ont permis de réduire la masse et la consommation d’énergie de 10 %.
Un Citadis consomme ainsi en Kwh/passager assis, 4 fois moins qu’un bus et 10 fois moins qu’une voiture.
Véhicule électrique, le tramway n’émet donc pas de gaz à effet de serre. Mais ses concepteurs sont allés plus loin : si les rames ont un pic de consommation électrique lorsqu’elles accélèrent, elles restituent une part importante de cette énergie lors des phases de freinage, sous forme d’électricité réinjectée dans le réseau, réduisant ainsi significativement leur consommation.